Sierre et le Val d’Anniviers

Huile sur toile, 80 x 100 cm
Cette vue panoramique, prise au-dessus de Corin, sur la route qui conduit à Crans-Montana, embrasse la plaine du Rhône, le lac de Géronde, les villes de Sierre et de Chippis, le Val d’Anniviers et les Alpes dont on reconnaît le Weisshorn, L’Epaule, le Zinalrothorn, le Trifthorn, l’Obergabelhorn, la Pointe de Zinal et la Dent Blanche. Comme s’il cherchait à restituer la toute-puissance de la nature, Lathion ensevelit la commune de Sierre et la réduit à de petits cubes de couleur blanche ou à de petites toitures de couleur brune, le tout perdu dans l’océan de couleur verte qui domine la composition. Zones industrielles, habitations, terres arables, terrasses de vignoble, forêts, contreforts rocheux, tout ce qui vit, croît et s’élève ici se range sous la bannière de ce vert hypnotique et se subordonne au formidable lacis de cernes noirs qui sépare, divise, compartimente, arrange, ordonne le tableau et lui confère ce graphisme souverain par quoi l’on reconnaît entre mille l’estampille Lathion.
 

Lathion Luc

Mort à 81 ans, Luc Lathion, le solitaire et le rebelle de St-Luc, aimait à dire que « les propos n’ajoutent jamais rien à un tableau. S’ils sont nécessaires, c’est que le tableau est mauvais. » Au cœur de son œuvre, écrivait Jean-François Fournier, dominent la « nature et des paysages magnifiés comme personne avant lui. Hors de toute école et des influences faciles.

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