Le sculpteur de cannes
Huile sur papier marouflé sur toile, 73 x 90 cm
La collection de la Banque Cantonale du Valais possède plusieurs tableaux représentatifs, écrit Baptiste Aubert, de l’ère préindustrielle du Valais. Outre Le sculpteur de cannes, on recense « La femme aux étains » de Marguerite Burnat-Provins, « Le berger » de Léon Andenmatten ou encore le « Repos champêtre au couchant » d’Henry van Muyden. Dans tous ces tableaux, pas de trace des travaux de la plaine, ni d’emplois dans le secteur tertiaire. « L’image du travail est celle des “petits métiers” (par opposition au travail salarié) » qui font la part belle à l’artisanat, à l’agriculture ou aux travaux domestiques. On relèvera que cette caractéristique propre aux peintres en Valais perdurera durant les cinquante premières années du vingtième siècle, si bien qu’on ne verra jamais dans leurs œuvres les stigmates du progrès que seraient une route carrossable, des lignes électriques, des trains, des voitures, des usines ou des fabriques. Considéré comme un Eden à préserver, le Valais de l’Ecole de Savièse, dont Biéler était le représentant le plus influent, doit offrir un visage pérenne et immuable, indemne et préservé.
Biéler Ernest
Ernest Biéler naît à Rolle (canton de Vaud) le 31 juillet 1863. A dix-sept ans, il se rend à Paris pour suivre les cours de l'Ecole des beaux-arts et ceux de l'Académie Julian.
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